Il y a quelques jours de cela, la story Instagram de la belle #TinyAndBrown m’a litttéralement interpelée sur un sujet particulièrement intéressant : le wedding ! Pour mes amis non anglophones, il s’agit de la cérémonie de mariage. Bien que les religions monothéistes (et surtout la colonisation) aient fait asseoir un certain cérémonial de mariage à l’Occidental, qui d’ailleurs se trouve être le plus répandu, chaque pays de ce monde, dépendamment de sa culture, a un mariage coutumier qui lui est propre. Le Gabon n’en est pas l’exception.
Aujourd’hui, quand on parle de mariage gabonais
On imagine tout de suite, la robe blanche de la mariée avec une longue traîne, suivie de près par les mages et pages, les noeuds pap’ et j’en passe. Pourtant, en Afrique (oui, je ne vous parlerai que du continent que je connais le moins mal), il existe des cérémonies de mariage bien spécifiques.
Selon votre position sur le continent, selon que vous soyez de telle ou telle autre ethnie au sein d’un même pays, les vêtements arborés par les mariés et leurs convives, le cérémonial, la musique, la nourriture, la décoration et même la durée de la cérémonie ne sont pas les mêmes. Vous l’aurez compris, aujourd’hui je vous parlerai de la spécificité du cérémonial de mariage en terre gabonaise.
Le contexte dans lequel on célèbre le mariage au Gabon
Pour commencer, il vous faut savoir qu’au Gabon, il existe trois mariages différents (non, vous ne rêvez pas, j’ai bien dit TROIS MARIAGES DIFFERENTS !) : le mariage coutumier/traditionnel, le mariage civil (celui qui a lieu devant le maire) et le mariage religieux (à l’église ou à la mosquée dépendamment de votre religion).
En général, l’on se contente de deux de ces trois mariages et pour les plus prompts à valider leur union, ils feront le troisième. Les futurs conjoints ne célèbrent que très rarement le mariage religieux, ce sont donc les deux autres (civil et coutumier) que font peser la conscience sociale sur les couples désireux de se marier.
Comment se déroule le mariage en terre gabonaise ?
Le mariage civil au Gabon n’est en rien différent du mariage civil en France. Il a lieu devant un maire qui légalise l’union des deux conjoints (alors passons vite !) . Le mariage typiquement gabonais est celui appelé « mariage coutumier/traditionnel ». Par contre, si vous ne vous contentez que de faire un mariage coutumier en terre gabonaise, vous n’êtes pas (officiellement) mariés. C’est bête n’est-ce pas ?
Vous dépensez autant sinon beaucoup plus qu’un mariage civil et pourtant à lui tout seul, le mariage coutumier ne suffit pas à légaliser votre union avec votre conjoint(e). Depuis le temps, il devient plus qu’urgent que l’on trouve le moyen de réformer les lois gabonaises pour ainsi donner plus de poids à nos propres coutumes, vous ne trouvez pas ? Enfin bref ! Ce mariage, on sait tous qu’il existe, la loi gabonaise ne le légalise peut-être pas, mais la pratique courante en a fait l’une des cérémonies les plus attendues dans les familles.
Comme je vous l’ai dit, les cérémonies de mariage diffèrent d’un pays à un autre, et au Gabon elles diffèrent également d’une région à une autre, d’une ethnie à une autre. Quelques similitudes tout de même sont à souligner sur une grande partie du territoire.
Les vêtements
La tenue des convives :
Que vous soyez un membre de la famille ou un ami des futurs mariés, pour l’ensemble des invités, les époux et leur famille proche respective s’accordent, chacun de leur côté, sur le choix de deux tissus qui seront arborés par leurs amis et leur famille lors de la cérémonie. Vous l’aurez donc compris, tous les invités n’auront pas un seul et même tissu.
En général, des personnes de confiance sont envoyées dans les marchés à tissus pour décoter LE tissu qui fera sensation, tout en s’assurant qu’il existe dans les réserves du marchand de pagnes, assez de lots dudit tissu pour que tous les invités puissent en acheter.
PS : Si aujourd’hui la tendance est au port d’un pagne spécifique pour chacune des deux familles des futurs mariés, il convient tout de même de préciser que cette pratique a été importée dans la fin des années 80 par les commerçants Ouest-Africains désireux d’écouler leurs marchandises de tissus en Afrique centrale (merci Izuwa).
D’autres encore, se procurent carrément les ballots de tissus et les revendent eux-mêmes à la famille pour éviter que le tissu ne se retrouve en rupture de stock assez rapidement (eh oui les amis, on ne privatise pas un tissu ! n’importe qui peut venir en faire LE tissu de son mariage 😆 : premier arrivé, premier servi !). Au niveau des modèles, les invités laissent libre court à leur créativité. Ils ont la liberté de mixer le tissu du mariage avec les tissus/matières de leurs choix, en réalisant le modèle de leur choix : tout relève du goût et des plaisirs de chacun !
La tenue des futurs mariés au Gabon :
Contrairement à des pays comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire qui ont le kente/le kita, le Gabon n’a pas un tissu en pagne propre à lui. Par contre, ce qu’on a en commun, c’est le raphia ! Ce n’est pas un tissu, je dirai plus qu’il s’agit d’une matière. Le raphia est aux mariés gabonais ce que la robe blanche et le costume sont aux mariés occidentaux.
Du coup en général, les vêtements portés par les mariés lors de la cérémonie sont confectionnés avec le tissu du mariage de leur famille respective, magnifié par le raphia placé ici et là sur ladite tenue. Vous pouvez faire très simple comme très compliqué, tout relève du goût et de l’extravagance de chacun.
Le maquillage de la mariée au Gabon
En général, rien de bien extraordinaire. Toutefois, on rajoute quelques points réalisés avec du kaolin blanc sur le visage de la mariée. L’alignement des points varie en fonction de l’ethnie et ne peut être réalisé que par une personne « initiée ». Ma copine blogueuse Izuwa , me précisait d’ailleurs que : << le tracé dépend de la personne, de la personnalité et de l’aura de la personne qui est maquillée.
Il s’agit là d’un procédé très énigmatique et plein de sens. Et d’ailleurs, la signification du tracé n’est pas donné aux « profanes », aux non-initiés. Aujourd’hui, cette pratique se perd de plus en plus dans la société gabonaise actuelle, l’alignement des points se fait par tout le monde, un peu comme un effet de mode et selon la créativité de la personne qui les réalise >>. C’est bien dommage !
La coiffure de la mariée gabonaise
En général, on réalise des grosses nattes renversées, dans lesquelles on va insérer quelques cauris et des accessoires en raphia. Avec la modernité, les coiffures dépendent aujourd’hui de la personne, de ses goûts et du savoir-faire de sa coiffeuse.
Le lieu de réception et sa décoration
Les familles sont réparties de part et d’autre de la cour (parce que oui, en général ça se passe dans une grande cour) , plus précisément dans celle de la famille de la mariée. Et comme on dit chez nous : << c’est la famille de la mariée qui reçoit >>. Sous de grandes tentes, certains utilisent même déjà des chapiteaux, on aligne des chaises. L’essentiel étant que les deux côtés (celui de la famille de la mariée et celui du marié et de la famille qui l’accompagne) soient bien distinctifs.
En plus des deux grandes tentes (ou parfois plus, si la liste des invités est assez longue), un troisième espace se doit d’être aménagé, il sera assez petit certes, mais paré de nombreuses décorations en raphia : il s’agit là d’un coin neutre, souvent situé à la jointure entre les deux familles, dans lequel on ira faire asseoir les mariés une fois l’union scellée.
En matière de décoration,
Il est important de souligner que des accessoires de décoration seront également nécessaires, tels que :
– la natte de la mariée,
– les nombreuses nattes qui serviront de « tapis rouge » à son arrivée (oui la mariée ne doit pas toucher le sol 😀 ),
– le tabouret de la mariée (celui sur lequel elle devra s’asseoir lorsqu’elle arrivera),
– la corbeille de félicitations (qui sera placée dans le coin des mariés et dans laquelle les invités mettent de l’argent en guise de félicitations au jeune couple marié) ; cela ne vous rappelle donc rien les amis ? L’urne qui est aujourd’hui très utilisée dans les mariages occidentaux 😉 . Un peu comme le rituel du jeté de billets très célèbre dans les mariages nigérian et ghanéen.
L’arrivée du futur marié et de sa famille
- c’est l’un des moments cultes de la cérémonie, leur arrivée passe par l’abat des barrières. Les barrières sont en réalité des personnes (souvent les petites soeurs et cousines, car oui, lors de la cérémonie, tout le monde participe 😀 ) cloîtrées à plusieurs niveaux (souvent 3 ou 4) sur le chemin principal menant à la cour où sera célébré le mariage.
Pour passer les barrières, il vous suffit de payer votre « droit d’entrée ». La famille et les amis du marié sont ceux qui payent en général, on les reconnaît à la couleur du tissu qu’ils portent. Pour ne pas payer des sommes importantes, ils se fixent un point de rendez-vous pas très loin du lieu de la cérémonie et décident d’arriver tous en même temps : en faisant cela, ils payent une seule fois à chaque barrière (tant pis pour les retardataires 😉 ).
Les orateurs et les « décidants »
Pour échanger, communiquer entre elles lors de la cérémonie, chacune des deux familles envoie son représentant : l’orateur, encore appelé Okambi chez les Myènès. Historiquement, il s’agissait d’un des oncles maternels. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un oncle maternel, on était sûr qu’il était de la même famille que l’enfant qu’il venait représenter. Dans ma langue maternelle d’ailleurs, un célèbre adage a pu être traduit de la façon suivante : « le père d’un enfant est son oncle maternel ».
Comprenez par là que le peuple Ghisir considère que le lien d’affiliation d’un enfant à sa mère est quasiment incontestable. Etant donné qu’on a pu voir évoluer, constater la grossesse de sa maman au fil des mois. Tandis que le lien avec le père, n’est jamais sûr à 100% (pratique non le test de paternité ?). L’enfant peut par exemple lui avoir été attribué, il ne peut donc pas « décider » pour cet enfant, et devra attendre ceux de sa soeur. Les oncles maternels sont ainsi choyés, et occupent une place plus qu’importante au sein de la famille.
Pendant la cérémonie du mariage, ils sont « ceux qui décident », ceux qui donnent leur aval, le père ne jouant bien souvent qu’un rôle subsidiaire. Avec le temps, l’orateur peut désormais être un simple ami ou un membre de la famille (autre que l’un de ses oncles), qui a une certaine maîtrise de la cérémonie du mariage, et surtout qui parle couramment la langue dans laquelle le mariage sera célébré.
La langue parlée lors du mariage coutumier au Gabon :
En parlant de langue, tout le rituel se déroule et sera prononcé dans la langue maternelle de la future mariée. Aujourd’hui avec les mariages mixtes (entendez ici mariage entre deux ethnies différentes ou entre deux personnes dont l’une n’est pas originaire du Gabon), en contrepartie d’une amende payée par le marié et sa famille, on peut autoriser l’orateur du marié à parler la langue de son choix pour faciliter les débats. Le Français peut donc être admis au même titre que les autres langues locales (pour la petite histoire, il en existe une cinquantaine au Gabon).
La dot lors du mariage au Gabon
Elle constitue l’ensemble des présents rapportés par la belle famille (celle du marié) à la famille de la mariée. Tous les présents sont achetés et remis en paire (pour des raisons pratiques car un chiffre impair sera difficile à diviser), de façon symbolique on répartira l’ensemble des biens entre les membres de la famille maternelle et ceux de la famille paternelle de la mariée lors du partage de la dot.
Parmi les biens rapportés, on pourra retrouver par exemple 20 tissus en pagne de bonne qualité, 2 machettes, 2 marmites, 2 pots de sel, 2 moustiquaires, quelques liqueurs, des bijoux, des costumes, certaines ethnies, comme le peuple Fang par exemple, demandent même du bétail (un boeuf par exemple, quand d’autres ne se contentent que d’un simple mouton), vous aurez parfois aussi des coqs, de nombreux packs ou casiers de boissons alcoolisées et non alcoolisées,…
(Bref ! allez consulter vos belles-familles, ce n’est pas ici que vous devez venir chercher votre liste pour la dot de votre promise 😆 ).
Les listes sont souvent très longues.
Les présents qui y figurent sont des cadeaux remis à la belle-famille en guise de remerciement pour la perle rare qu’ils ont engendrée (bah oui, si vous n’êtes pas considérée comme étant « la précieuse » de votre futur mari, faites une croix sur lui les filles 😆 ). Mais, c’est également et surtout un genre de mise à l’épreuve pour l’époux et sa famille qui se doivent de prouver en quelque sorte que la fille qu’ils viennent épouser sera entre de bonnes mains. Qu’ils seront ainsi capables de subvenir à ses besoins une fois qu’elle sera dans leur famille.
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- S’agissant de la dot lors du mariage coutumier en Afrique,
Ce qui fait polémique en général c’est le fait que l’on reverse une somme d’argent à la famille de la mariée. Contrairement à ce que certains pensent, il ne s’agit pas là d’une monnaie d’échange, le marié ne vient pas ACHETER sa femme. A la base, il s’agissait d’un franc donné à la famille de la mariée de façon symbolique (le fameux franc symbolique). En cas de divorce, de séparation, de décès de l’époux, ce franc symbolique était restitué à la famille du marié pour que leur fille retrouve sa liberté de jeune femme à nouveau « épousable ».
Jusqu’à présent, cette somme variait en moyenne entre 300.000 et 4 millions de francs CFA. Les familles mesurant désormais la perte engendrée par le départ de leur enfant dans une autre famille. En gros, elle a investi des sommes faramineuses pour assurer l’éducation de cette fille, pour ne même pas pouvoir bénéficier d’un seul centime, qui profitera pour sûr à la belle-famille qu’elle rejoint.
Pendant la cérémonie, je pense que c’est la touche de modernité qui, soit dit en passant, m’énerve au plus haut point. Les familles aujourd’hui exigent des sommes de plus en plus importantes en oubliant la symbolique même de celle-ci.
Aujourd’hui, grâce à la nouvelle réforme de la loi gabonaise portant légalisation dudit mariage coutumier, de nombreux points, notamment celui de la dot, ont pu être encadrés.
L’arrivée de la future mariée lors du mariage coutumier :
La mariée n’est pas présente lorsque sa dot est discutée. Les oncles maternels font tout le job devant toute l’assemblée (et surtout en aparté), mais jamais devant la mariée qui, elle, reste cachée jusqu’à la fin de la « discussion ». Un petit jeu est souvent organisé entre les deux orateurs. Il peut s’agir d’un jeu durant lequel, à l’aide d’un tissu blanc ou d’un pagne, on camoufle un lot de filles et on demande au futur marié de reconnaître sa femme juste en regardant les pieds des jeunes filles.
Il peut aussi s’agir du fameux jeu du voyage où le représentant de la famille de la mariée, parle d’un soit disant voyage qu’aurait effectué la future mariée et duquel elle n’a pas pu revenir faute de moyens suffisants. Et du coup pour envoyer quelqu’un la chercher, ils auraient besoin d’argent pour assurer le transport rapide et sans encombre de la mariée. La belle-famille se prête toujours au jeu et paye💸.
Une fois le voyage assuré, les orateurs fabriquent de nouveaux besoins, comme une panne d’essence du bateau qui transporte la mariée ou le moteur irrécupérable de l’avion qu’il faut très vite changer, pour faire arriver au plus vite la promise, ou si dans son récit il s’agit d’une voiture, une roue crevée. Et cela peut durer une bonne quinzaine de minutes.
A son arrivée, des nattes sont dressées pour s’assurer qu’elle ne touche pas le sol. Elle a le visage recouvert ou qu’elle cache soigneusement à sa belle famille à l’aide d’un accessoire (souvent un éventail fabriqué pour elle, aux couleurs de son tissu). On voit ici quelques similitudes avec le voile de la mariée en Occident.
Les futurs époux entrent enfin en scène
Le marié remet une bouteille de liqueur et un billet d’argent à la mariée qui se rend (à genoux) devant son père pour les lui remettre en guise de permission qu’elle demande. En acceptant ce présent, le père donne sa bénédiction à l’union. Après chants et acclamations, on fait asseoir la mariée sur les cuisses du pilier de la famille du marié (en général la belle-mère, tout dépend de chaque famille), et inversement on fait asseoir son époux sur les cuisses du pilier de la famille de la mariée.
Forte symbolique ici, puisqu’en cas de conflit grave entre les deux, avant de penser au divorce, à la séparation, les époux devront consulter ces deux piliers-là qui seront des médiateurs partageant avec eux, les différentes leçons apprises grâce à l’expérience qu’ils ont de la vie de couple.
Le plomb
On remet du plomb à la mariée en symbole du poids de son mariage. Elle le met sous ses pieds pendant la cérémonie pour signifier que l’équilibre de son mariage repose sur sa personne. Traditionnellement, on utilisait l’enclume. Mais aujourd’hui, elle peut être remplacée par du plomb.
Les accessoires clés de la mariée
Parmi les accessoires de la mariée, le plus symbolique est, sans nul doute, le panier percé qu’elle porte sur le dos. Le coeur d’une femme doit être à l’image d’un panier percé. Elle doit laisser passer les choses, ne rien garder comme rancoeur pour éviter les conflits dans son mariage.
Les conflits seront nombreux, que ce soit des problèmes du quotidien, ceux avec la belle-famille, ou avec le mari lui-même ; avoir un coeur à l’image d’un panier percé, c’est ne pas garder rancune et avancer une fois le conflit réglé.
Diongu’a lembo !
En langue Guisir, « diongue » signifie « mariage ». Le mythique << diongu’a lembo ! >> que les orateurs crient chacun à leur tour et qui, par la suite, sera repris par toute l’assemblée à la fin de la cérémonie, signifie en réalité que « le mariage est scellé » ! Cette phrase sera répétée plusieurs fois par tous, comme si l’assemblée par la même occasion donnait son accord, validait l’union. C’est un peu comme le célèbre « vive les mariés ! » que l’on retrouve dans la célébration à l’occidental.
Un tissu pour un autre
Après cela, la mariée va se changer et va ainsi revêtir une tenue aux couleurs du pagne de sa belle-famille, elle revient en faisant le tour de la cour tout en saluant de la main. De façon symbolique, le changement du pagne a une forte connotation : elle fait désormais partie d’une autre famille et doit ainsi revêtir le pagne assimilé à cette famille. La mariée vient dire aurevoir à sa famille et celle-ci lui renvoie son aurevoir en guise d’approbation, de bénédiction donnée (en Guisir, on dit « ku ngwalian’oh » pour dire « aurevoir »).
Félicitations !
Les mariés sont, par la suite, installés dans le coin des mariés, et reçoivent les salutations et félicitations de tous les invités, un par un. S’en suivent les séries de photos, de larmes, et du remplissage de la corbeille🤪 (d’argent) posée devant les jeunes mariés.
Mangez, buvez !
Après tout cela, place au festin, à l’enjaillement jusqu’au lendemain où le dépôt de la mariée chez sa belle-famille sera organisé. Mais ça, c’est une toute autre histoire…
Pour finir…
J’ai essayé de vous résumer au mieux comment se déroule la cérémonie du mariage coutumier au Gabon, et plus particulièrement chez le peuple Guisir (mon ethnie), mais il est certain que tant que vous n’aurez pas assisté vous-mêmes à un mariage coutumier gabonais, vous n’aurez pas les émotions du moment, vous ne comprendrez pas la symbolique de chaque étape, et vous ne rirez pas aux différents jeux organisés pendant la cérémonie pour pimenter l’instant.
J’espère de tout coeur que vous avez tout de même apprécié ce voyage à travers ma culture. N’hésitez pas à partager la vôtre avec nous dans les commentaires, je serai ravie d’en apprendre un peu plus sur d’autres cultures, quel que soit le pays duquel vous venez. Pour les plus téméraires, ceux qui ont tenu jusqu’ici, je vous mets en bonus, quelques instants clés en vidéo du mariage coutumier, de ma grande soeur adorée et son cher mari, qui s’est déroulé en juillet 2016. Enjoy !
PS : Toutes les photos et vidéo présentes dans cet article ont été prises par MB Films. Il s’agit du mariage de ma soeur et de mon beau-frère. Toute utilisation à des fins quelconques vous est fortement interdite. Lire les mentions légales de mon site internet pour plus d’informations à ce sujet.