Je ne sais si je suis la fille idéale, je ne sais si j’exerce mon rôle de sœur à la perfection. Je n’ai aucune idée de si je suis la petite amie parfaite, et encore moins si je suis le genre d’amie que l’on ne veut surtout pas perdre. Ce dont je suis sûre, ce dont je suis certaine, c’est que je m’attellerai à être la meilleure maman que cet enfant n’ait rêvé d’avoir.
Surprise !
Aujourd’hui, cela fait plus d’une semaine que j’ai la chance de tenir mon bébé dans les bras. « Indescriptible » est bien le seul mot qui me vient encore à l’esprit pour qualifier ce moment on ne peut plus magique.
Les débuts de ma grossesse n’ont pas du tout été évidents.
Entre nausées, vomissements, perte de poids et hyper sensibilité, je peux vous assurer que ce changement hormonal n’a pas été de tout repos. Malgré toutes les questions que j’ai pu me poser, malgré mes nombreux doutes, mes appréhensions, j’étais bien sûre d’une chose : j’allais être une maman en or ! De par mon éducation, ma personnalité, mon caractère, je le savais au plus profond de moi.
La maternité
Jusqu’alors, je ne l’avais vécue finalement que par procuration. Une sœur, une cousine, une amie ou autre proche tombait enceinte et je me contentais de suivre le processus en n’étant simple spectatrice. Si jusque-là, ça a également été votre cas, croyez-moi, vous êtes loin de vous douter de ce qu’il vous attend réellement.
Dans la communauté noire, on en a fait un sujet tabou. Tant que vous n’êtes pas vous-mêmes enceinte, vous n’avez personne qui vous en parle. Que ce soit des maux de la grossesse, comme de l’évolution du processus : vous découvrez tout sur le tas.
Je me rappelle…
Les fameux symptômes où tout le monde se dit « elle abuse, franchement ! ». Ces envies qui vous font mélanger les saveurs sucrées salées et dont vous seule apprécierez le goût, bien étrange que fut-il aux yeux de votre entourage. Lorsque vous les vivrez vous-mêmes ces expériences-là, tout cela vous paraîtra moins drôle et surtout moins bizarre.
Les anecdotes
Mon chéri qui, bien sûr, ne connaîtra jamais ces symptômes-là et qui n’a aucun phénomène comparable dans sa vie d’homme, m’avait d’ailleurs surnommé « the first baby mama in the world » . Pour le coup, je le reconnais je suis de nature très chochotte. De surcroît, j’adore que l’on prenne soin de moi et tout le tralala. La grossesse n’a en rien aidé à améliorer les choses.
Au-delà de tout cela…
La grossesse m’a quelque peu endurcie. Je ne pensais par exemple pas pouvoir tenir debout toute une journée avec rien que la moitié d’une pomme dans le ventre. Tout comme je ne pensais pas pouvoir supporter la douleur d’un accouchement sans péridurale. Je me suis clairement surpassée. Et surtout, tout du long jusqu’à la délivrance neuf mois plus tard, j’ai su être à l’écoute de mon corps.
Cet enfant ne voulait manger que des plats de chez nous.
Le matin : pas de chocolatines, ni de pains au lait, encore moins de la confiture. Rien de tout cela : le sucre raffiné il n’en voulait clairement pas ! Imaginez-vous vous taper une assiette de feuilles de manioc le matin à 7h, juste avant d’aller en cours/boulot (parce que bien sûr, il fallait continuer à aller en cours, la grossesse n’étant en rien une raison pour se soustraire à mes obligations).
Avec le recul que j’ai aujourd’hui…
Je me dis que le cheminement pour devenir maman se fait tout au long de la grossesse. Petit à petit, jour après jour, on apprend à serrer les dents. Ces neuf mois passent à une vitesse folle, il vous faut savoir apprécier tous les moments, bons comme mauvais.
Vous en rigolerez dans quelques mois en racontant même de petites anecdotes à vos proches et/ou vos enfants lorsqu’ils seront plus grands, dans quelques années.
Une maman en or ?
C’est très prétentieux, vous me direz ! Et pourtant, une « maman en or » n’est en rien une maman parfaite. Elle sera la maman parfaite pour ses enfants. Parce qu’elle fera tout simplement du mieux qu’elle peut. Pour résumer, une maman dont cet enfant pourra être fier. Je mets la barre haut pour me booster, et me pousser à toujours donner le meilleur qu’il soit à cet enfant.
Petit message …
A toutes les futures mamans, et à celles ayant déjà franchi ce cap, le seul conseil que je puisse vous donner est celui de ne pas vous sous-estimer ! La maternité vous pousse au delà de vos retranchements. La simple expérience de la grossesse m’a montré à quel point il était important d’accorder plus de respect aux femmes de ce monde, et aux mères en particulier…
J’ai vu, ressenti, vécu, ce par quoi chacune d’elles a pu passer rien qu’en cette longue période de grossesse, et également lors de l’accouchement. Je n’en suis peut être pas encore là, mais je n’ose imaginer la douleur qu’elles ressentent lorsque plus tard, elles font face à l’insolence de leur enfant pré-pubère.
Crédit photos : @oeildelynx
Dans tous les cas, voici donc une nouvelle aventure qui commence pour moi les Rooters : wish me luck 😀 !