J’ai décide de m’aimer à nouveau, d’un amour sincère et inconditionnel. D’avoir confiance en moi. D’exiger de moi, ce que j’exige des autres. De m’accorder le temps précieux que je daigne accorder aux autres. De renouer avec cette partie de moi que j’ai jusqu’ici eu tendance à délaisser. Ces phrases-là vous devez certainement les entendre assez souvent. Se le répéter à soi-même dans son for intérieur c’est une chose, mais le dire à haute voix, ou du moins l’écrire comme c’est le cas ici, à d’autres personnes que soi : cela sonne comme une délivrance. En écrivant ces mots, j’ai les yeux qui scintillent… les yeux qui brillent… qui brillent parce que chargés de larmes trop souvent retenues.
J’ai réappris à m’aimer. Encore une fois.
Et comme à chaque fois, je jure de m’aimer d’un amour sans failles, avec mes défauts et mes qualités. Comme le disait parfaitement @davessona dans un de ses articles, << comme une belle histoire d’amour… on se crêpe le chignon…on relève les défauts de l’autre, mais on ne peut pas s’empêcher de tomber amoureux encore et encore de ses qualités… >>. C’est donc cela que je vis actuellement ? Une histoire d’amour avec moult rebondissements ? Cette fameuse histoire d’amour que l’on entretient avec soi-même ? Je ne saurai vous l’expliquer. Toujours est-il que je souligne le moindre défaut de mon corps, je fonds littéralement devant le magnifique sourire que j’arbore devant le miroir, je pleure quand je suis trop à l’étroit dans mes jeans préférés, et pour finir, j’ai des papillons dans le ventre et le coeur en émoi quand je me réveille avec la peau qui rayonne et les cheveux on fleek.
Mon Dieu ! pincez-moi : suis-je à nouveau amoureuse ?
Quelqu’un disait ici un jour, qu’on a qu’un seul corps, et c’est celui dans lequel nous finirons notre vie. Apprendre à le soigner, c’est bien. Mais apprendre à y vivre, à l’accepter tel qu’il est, c’est encore mieux. C’est le seul partenaire de vie dont on a la certitude qu’il sera à nos côtés pour l’éternité, alors autant en prendre soin pour mieux y vivre. Pour moi, la maternité a fortement contribué à la nouvelle perception que j’ai de mon antre demeure.
C’est fou comment la grossesse m’a permis de renouer avec ce corps…MON CORPS ! Ce corps avec lequel je suis en conflit permanent depuis l’adolescence, et même peut être bien avant. Entre complexes inutiles, perte d’élasticité, prise de poids, douleurs menstruelles, je croyais avoir fait le tour de toutes les émotions par lesquelles il aurait pu me faire passer.
Et là, au moment où je m’y attendais le moins, il m’a apporté un tout autre souffle, une nouvelle façon de le voir. Voir combien il pouvait encore me surprendre, voir ô combien il pouvait être fort et résistant, être doux et sensuel, être libre et en même temps si réservé. J’ai pu expérimenter mon corps sous un autre aspect.
J’ai vraiment adoré ce que j’ai appris de moi.
J’aurai pu rester nue toute la journée, j’aurai même pu faire un shooting toute nue, tellement la sensation de bien-être dans cette enveloppe charnelle, qui est la mienne, était totale. Je me sentais juste bien dans ma peau, BIEN DANS MON CORPS. Porter la vie et se sentir revivre : un sentiment que je vous souhaite à toutes de connaître.
Aujourd’hui, maintenant que j’ai accouché, pour retrouver cette sensation de bien-être immense, ce sont les petits gestes du quotidien qui font la différence. Comme avoir une routine soin basique, se faire faire une manucure, un massage, porter une belle combinaison, des escarpins rouges, un make up on fleek, ou encore mon afro bien haut au dessus de ma tête : quoi de mieux pour se sentir telle une déesse prête à dévaler une pente.
Comme j’aime si souvent le dire…
Personne ne se réveille avec de la confiance en soi posée à son chevet, c’est un travail de longue haleine. Elle vient peut être avec le temps, la maturité, l’entourage que l’on côtoie, les situations que l’on vit, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle se travaille, elle nécessite un entretien, peut être pas permanent, mais plutôt régulier. Et un matin, en vous levant de votre lit, vous l’aurez comme enfilée sur vous : une seconde peau.
Elle sera votre plus beau costume, votre plus bel attirail, votre plus beau maquillage. Chaque centimètre de votre peau respirera la confiance en soi. À partir de ce jour-là, vous marcherez la tête haute, avec cet air souvent qualifié de suffisant. Avec la conscience que vous avez des défauts, mais qu’ils sont trop insignifiants pour occulter vos qualités et réussir à vous déstabiliser du haut de votre estime.
Je n’y suis pas encore, et pour être franche : je suis très loin d’y être. Je ne pense tout de même pas que l’on puisse atteindre ce sentiment de confiance en soi ultime (de façon permanente), mais au moins le travail que je fais sur ma personne en ce moment me satisfait amplement. J’aime à nouveau la femme que je suis aujourd’hui, et j’admire déjà celle que je vais devenir demain.
Je vous souhaite également de trouver l’Amour véritable en la personne que vous êtes, chers Rooters !
