Hello les Rooters, comment vous portez-vous aujourd’hui ? On est lundi ! Mais surtout, on est le tout 1er lundi du mois de février. Qui dit 1er, dit nouveau mois, nouveaux objectifs. Et bien sûr une grosse piqûre de rappel à tous les Rooters qui prennent le train de 2021 en marche. Un mois a déjà passé, mais il n’est pas encore trop tard pour mieux faire. Faites des ajustements, rectifiez les choses dès maintenant : plus que onze mois, ça va aller ! 2021 sera une année d’endurance pour chacun de nous. Alors, accrochez-vous ! Aujourd’hui, j’aimerai pousser un véritable coup de gueule. Eh oui, vous le voyez venir à des milliers de kilomètres : le premier article de l’année sur mon blog ne sera pas très convivial, quoi que…
De quoi s’agit-il ? Je vous explique !
Récemment, je vous ai posté les coulisses d’une soirée pyjama passée entre amies. Pour ceux qui ne me suivent pas sur Instagram, il y a 3 semaines à peu près, mes amies et moi avons organisé une petite surprise à l’une d’entre nous qui se marie bientôt. Un enterrement de vie de jeune fille très sobre, à notre image, mais avant tout l’occasion pour nous de se revoir après plusieurs mois sans réel contact physique. Tout s’est littéralement passé comme prévu. Tellement euphorique de profiter d’un petit temps que je m’étais enfin accordée, je décide de partager quelques brives sur mes stories Instagram. Dans la foulée, je reçois un : « Tu t’amuses bien ! Mon e-neveu est où ? »
Mais avant de vous raconter ce qui me chiffonne vraiment dans cette phrase, que beaucoup de gens sortent sans en mesurer l’impact, il est important que je vous remette bien dans le contexte.
Brève rétrospective…
Il faut savoir que depuis que mon fils Yiel est né, ce jour-là c’était la première fois qu’il passait la nuit loin de moi. Je tiens également à rappeler qu’il a quasiment 21 mois. Bon.
Tellement pas habituée, que je crois que j’en ai fait le teaser à tous mes proches au moins trois semaines avant le jour J 😂. J’étais excitée comme une puce : la casanière que je suis, se décidait enfin à sortir. Et de surcroît, sans son fils. UN ÉVÈNEMENT. Un soleil de minuit. Une véritable poule aux dents blanches. (Nina, toujours dans l’abus)🤣. Pour beaucoup ici, ça n’a rien de vraiment extraordinaire. Mais quand on est :
- une maman anxieuse comme moi,
- qui allaite exclusivement,
- ne sort que très rarement de sa routine quotidienne,
- ne délègue
(jamais)pas assez,
on y réfléchit à dix mille fois avant de mettre le pied dehors. Pour vous dire, j’en ai été malade🤣. Vous savez ce stress ressenti avant un examen/une présentation/un moment important : c’était littéralement le même ici. J’ai failli décommander à la dernière minute (comme à l’accoutumée).Le scénario à chaque fois est le même. Je m’apprête, me fais toute belle et au moment d’y aller, j’envoie un message pour dire que j’ai un empêchement. Parfois vrai, mais pas si insurmontable. Tous les prétextes sont bons pour ne pas sortir de chez soi : ne croyez-vous pas ?
Comme si la situation n’était pas déjà assez stressante pour moi, il a fallu que l’on décrète un couvre-feu à partir de 18 heures quelques jours avant. Dans mon cerveau, cela signifiait tout simplement qu’en cas de problème (parce que oui, j’envisage toujours le pire), je ne pourrai pas me précipiter pour secourir mon « 9 mois » (c’est comme ça que les mères appellent leur enfant, non ?)🤣.
Tout se passera bien, ma petite soeur a la tête sur les épaules. Elle saura gérer Yiel ❤️.
Arrivée sur place…
Les premières minutes je me rassure en écrivant des messages. Et puis quelques heures après, je décroche complètement pour profiter pleinement de ma soirée. Je passe tellement un bon moment, que j’en oublie ma vie de maman super inquiète, jusqu’au moment où je reçois le fameux message. Auquel je n’ai d’ailleurs pas répondu jusqu’alors. Rien de personnel, croyez-moi ! La personne n’a jamais eu de comportement déplacé à mon égard jusqu’à présent. Mais parfois, parler ne sert strictement à rien. Voyez-vous ! Comment expliquer à cette personne, qui n’avait pas pour intention de gâcher ma soirée je vous rassure, que sa question a failli me mettre hors de moi ce jour-là ?
Parmi les questions à ne pas poser à une maman solo, je pense que celle-là figure bien dans mon top 3. Oui, les mères célibataires peuvent être très susceptibles sur les bords😏. Je vous ferai un article à ce propos, si ça vous intéresse.
Vous serait-il venu à l’esprit de poser pareille question à un papa solo qui, le temps d’une soirée, se serait autorisé à sortir ? Non, je ne pense pas. Vous viendrait-il à l’idée de demander aux pères qui vont s’amuser chaque soir avec qui ils laissent leur(s) enfant(s). Non, je ne pense pas non plus.
On en rigole, mais un père peut très bien décider d’aller faire le tour du monde dès la naissance de son enfant, parfois même avant, sans que cela ne soit un problème pour personne, mais lorsque mon tour du monde dure une nuit, cela semble être choquant pour certains.
Sachez donc que je me suis amusée bien comme il faut cette nuit-là. Après avoir décliné toutes les soirées, je me suis dit : « Nina, tu n’as pas intérêt à te défiler cette fois-ci ! » Merci d’ailleurs à mes amies pour ce moment fort agréable. On a parlé de tellement de choses, on a rigolé comme jamais et pour couronner le tout, je n’ai plus pensé une seule fois à ce qui se passait du côté de chez moi. C’est bien là la définition du lâcher-prise pour moi.
À toutes les mamans, solos ou pas d’ailleurs…
La maternité ne doit en aucun cas nous faire oublier combien il était agréable de passer du temps en dehors des couches et des nuits blanches. Sachons nous accorder au moins une 1/2 journée, allez soyons fous🤣, un week-end tout entier dans le mois où nous restons loin de notre nouvelle réalité. C’est clairement important ! Je l’ai appris à mes dépends lorsque je ne savais plus où donner de la tête, parce que complètement débordée.
La vie autour de nous ne s’arrête pas. Nos proches comprennent, mais pas toujours. Et comme la nature a horreur du vide, on apprendra bien vite à vivre sans vous. Conservez des liens sociaux avec vos proches. Ils vous permettent de garder un semblant de votre vie d’avant-bébé.
Février est décrété mois de l’Amour.
Vous aimer cela commence aussi par ces petits moments que vous décidez de vous accorder à vous-mêmes. En tant que parent solo, je sais que l’on se met parfois une double pression. Comme si on pouvait compenser l’absence du deuxième parent. Il n’en est rien. FAITES JUSTE VOTRE PART !
Je vous parle à vous. Mais surtout je me parle à moi. Tu es Maman. Et non Maman-Papa. Tu n’as qu’un seul rôle à jouer. Joue ta partition, joue uniquement TA partition.
Si vous aussi vous avez des amis qui sont parents d’enfants, partagez-leur cet article afin qu’ils puissent déculpabiliser lorsqu’ils recevront de pareilles questions. Passez un très bon mois de février🤗. À très vite les Rooters !