Quatre femmes qui sont chacune à une étape bien précise de leur vie de baby mama. Contrairement à ce que les Francophones pensent, le terme baby mama n’a rien de très valorisant. Il ne s’agit pas ici de parler de « future maman » ou de « nouvelle maman ». Non loin de là ! Les baby mamas sont en réalité des mamans solos, des mères qui se sont donc retrouvées célibataires par la force des choses. D’ailleurs au début de ce film, la narratrice prend la peine de bien définir, avec une pointe d’ironie, le terme autour duquel s’articule la trame.
Les films d’Afrique australe remontent à l’affiche
Vous avez là, le troisième film du cinéma sud-africain que je regarde sur Netflix depuis le début de mon abonnement. Sachant que dans ma vie, j’ai dû en regarder moins d’une dizaine (et même là, je suis très large). A vrai dire, après le film cultissime #Sarafina vu quand j’étais encore enfant, je ne m’y étais plus du tout intéressée. Pourtant il y a bien des pépites. Et Netflix l’a très bien compris.
Vous serez impressionné(e)s de constater les performances. Un jeu d’acteur digne des films hollywoodiens (Queen Sono par exemple est une série coup de ❤️). Des tenues inspirées de la mode afro, des coiffures à tomber à la renverse, des acteurs mettant en avant le style de vie à l’africaine : tout ce que j’aime. Pourtant, bien au-delà de ces points forts énoncés, ce n’est finalement que parce que je me suis sentie concernée par le sujet abordé, que j’ai décidé de vous en parler ici.
Comment vous en parler sans réellement vous spoiler ?
Vous l’aurez deviné, le film parle de la vie de mère célibataire. Les enjeux, la reconstruction après la séparation, les attentes, la vie professionnelle des mamans solos, le rôle des papas, l’accompagnement de l’entourage, et tout ça avec une légère touche d’humour. Le film « Baby Mamas » s’articule autour de Toli et ses trois copines. Chacune d’elles expérimentant la vie seule avec un enfant. Elles vivent des situations différentes, mais ont ce point commun-là qu’elles partagent : la maternité.
Je trouve que les baby mamas se reconnaîtront dans chacun de ces personnages. Elles incarnent la jeunesse actuelle face aux défis de la parentalité. Je ne vais pas vous spoiler plus que ça, donc on passera directement au point suivant😜.
Vous savez combien de fois je suis en quête de représentation noire.
Que ce soit dans les médias, les dessins animés, à des postes à responsabilités, dans la vie de famille : BREF, partout ! Imaginez ma joie lorsque je découvre des collaborations entre les producteurs du continent et Netflix. Mon coeur déborde d’émotion.
Le style vestimentaire avec des looks typiquement afros. Des bijoux et accessoires aux allures « ethniques ». Des coiffures grâce auxquelles toutes les femmes Noires peuvent s’identifier. Perso, j’ai trouvé que les coiffures étaient on ne peut plus basiques. Rien de ouf et parfois même quelques ratés selon moi. Mais bon, on les remerciera tout de même pour les efforts fournis.
Et pour finir : l’utilisation des prénoms sud-africains pour nommer les différents personnages ! Ils ont été mis à l’honneur comme jamais tout au long du film. Et pour ça je leur tire mon chapeau. Il est important de vulgariser nos prénoms au plus grand nombre. Cela nous évitera bien des conversations gênantes à justifier pourquoi notre prénom ne figure pas sur le « calendrier des Saints ». Je ne sais si c’est dû à son passé particulièrement douloureux, mais l’Afrique du Sud l’a très bien compris et n’hésite pas à affirmer son identité.
Bref ! Un véritable cocktail que j’ai littéralement adoré savourer
Étant donné le babyboom qui arrivera probablement à la fin de ce confinement😄, je vous souhaite vivement de voir ce magnifique film qui parle de la monoparentalité. Si ce n’est pas pour en savoir plus sur la vie de maman avant de vous jeter à l’eau. Au moins pour le plaisir de voir de beaux acteurs noirs jouer dans un film conçu pour des personnes Noires, tout en mettant en avant la culture noire. Un grand bol d’africanité comme on les aime.
À très vite les Rooters !