Le nom français du Maningou n’est pas « huile d’amande » !

Certaines personnes pensent à tort que l’huile d’amande douce serait la version raffinée de l’huile de maningou brut. Pourtant, l’une a une couleur jaune clair translucide, quand l’autre est connue pour sa couleur marron très foncée à la limite du noir.

Mais alors, d’où vient cette confusion entre ces deux huiles qui, d’apparence, n’ont rien à voir l’une avec l’autre ? Voici comment distinguer l’huile d’amande douce, de l’huile de noix de palmiste.

Huile d’amance douce

Crédit photo : Google.

Huile de noix de palmiste de Maningou

19,95 €.

La confusion entre ces deux huiles naît de leurs noms respectifs.

Au Gabon, on a tendance à appeler ces deux huiles : huile d’amande. Et pour les différencier l’une de l’autre, certains parlent d’une huile d’amande pure (ou brute) et d’une huile d’amande douce (ou raffinée). Alors qu’il n’en est rien. En réalité, il ne s’agit en fait pas là, de la même huile. Elles ne proviennent ni du même arbre et encore moins de la même noix.

Laquelle de ces huiles porte bien son nom ?

Cette appellation n’est pas, en tous points, erronée. Les huiles précitées sont, toutes deux, extraites d’une amande (amande entendue au sens très large). Il est donc important d’y apporter quelques précisions, pour distinguer ces huiles qui sont à des années lumières d’être les mêmes.

Les différences entre ces deux huiles naturelles…

La première (l’huile de noix de palmiste) est extraite du noyau contenu dans la noix de palme. Attention, je ne vous parle pas ici de l’huile de palme, plus communément appelée huile rouge dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. Ainsi, le magningou est utilisée pour le soin de la peau, et parfois même des cheveux dans d’autres régions du monde : aussi bien sur le continent africain, que dans les Caraïbes et aux Amériques. Un des plus vieux secrets de beauté les mieux gardés par nos grands-mères. 
 
Si son nom ne vous est pas très familier, sachez d’ores et déjà que son nom français est en réalité l’huile de noix de palmiste. En effet, si certains parmi vous, avaient l’habitude de jeter les noix de palmiste après la préparation du nyembouè* (sauce graine des Ivoiriens), sachez que ces noix contiennent à leur tour une amande qui permettra l’extraction d’une autre huile totalement différente de l’huile de palme (je vous rassure). Autant dans sa couleur, que dans son odeur. C’est donc parce que cette huile est extraite du noyau d’un fruit que cela lui a valu jusque-là au Gabon, le surnom d’huile d’amande.

Quant à la véritable huile d’amande douce.

Comme son nom l’indique, celle-ci provient de l’amandier. Elle est donc bien extraite du fruit de l’amandier et a une couleur très claire, translucide même. En théorie, elle ne peut se confondre avec celle de l’huile de noix de palmiste qui, en général, est une huile marron foncé.

Signification du nom Maningou…

Vous voyez donc que les deux arbres dont proviennent ces deux huiles ne sont définitivement pas les mêmes. L’un est un produit typique de la pharmacopée africaine et l’autre, un produit qui nous vient tout droit des forêts européennes.
 
L’huile de noix de palmiste est encore appelée manyaga* chez les peuples Bassa du Cameroun. Les Fangs du Nord du Gabon l’appellent boan mi mbangue* (pardonnez-moi l’orthographe) et ceux du Sud du Gabon l’appellent magningou* ou méningu* en langue Guisir (celle de mon ethnie). En langue Lumbu, le mot << magningou >> signifie << à frotter >> ou << pour frotter >>. C’est une huile sèche ultra nourrissante qui rend la peau extrêmement douce. Son pouvoir apaisant permet également de calmer les irritations de la peau chez le nourrisson. Elle nourrit et protège la barrière cutanée contre les agressions extérieures telles que le froid et la sècheresse.

Les bienfaits de l’huile de noix de palmiste…

 
On l’utilise au Gabon assez régulièrement, sur la peau des bébés et même sur celle d’adultes nostalgiques de ses bienfaits. Encore plus, pendant les périodes de saison sèche. Du fait des tiraillements de la peau et la préparation au froid de cette saison, nos mamans et grands-mères en mélangent une petite quantité avec les crèmes vendues dans le commerce. Une astuce qui permet de renforcer l’efficacité quasi-nulle de ces crèmes en saison sèche.
 
A chacun de mes retours au Gabon, j’ai droit à ma petite bouteille fabriquée artisanalement par l’une de mes grands-mères pour m’aider à affronter le prochain hiver ici. En général en Afrique centrale, ce sont nos grands-mères qui les fabriquent de façon artisanale. Comme certaines en Afrique de l’Ouest pourraient fabriquer le beurre de karité ! C’est un produit 100% naturel, et tout comme l’huile de coco, il se solidifie lorsque les températures deviennent plus basses. Il vous suffit de plonger votre bouteille pendant 5 minutes dans un bain-marie d’eau chaude, pour désolidifier l’huile !
 
Si jusqu’à présent vous vous emmêliez les pinceaux quant à l’appellation de ces deux huiles définitivement différentes l’une de l’autre, après cet article, j’espère que vous ne les confondrez plus ! Elles ont chacune leurs propriétés respectives ! Alors désormais, appelez chacune d’elles, par le nom qui leur convient !
Bon à savoir :

Nutrition efficace : notamment, pour prévenir les érythèmes fessiers des bébés.

Huile douce et légère : respectueuse des peaux, même les plus fragiles.

S’utilise dès le berceau : parfaitement adaptée aux besoins des bébés.

Alors, qu'as-tu pensé de cet article ?

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